Quelques conseils

S’il y avait une recette miracle qui marche à chaque problème, le monde serait certes merveilleux mais à la longue légèrement ennuyant... A l’inverse, rencontrer tous les jours des difficultés peut devenir un enfer. Il convient donc de trouver un juste milieu et d’inculquer quelques règles de base à votre chien (et cela dès son jeune âge). Nous vous proposons ici des pistes et des recommandations afin de résoudre des situations auxquelles vous pourriez être confrontées.

Le nourrir

• Jusqu’à six mois, il doit manger au moins 3 fois par jour.

Le matin avec des croquettes mouillées, à midi une ration sèche à volonté puis le soir à nouveau avec une gamelle de croquettes mouillées.

Veillez à ce qu’il ait constamment de l’eau pour se désaltérer.

• De 6 à 12 mois (15 mois pour les mâles), vous pourrez passer à 2 repas par jour.

Selon sa préférence, les croquettes seront humides ou pas. Mais pensez que les croquettes sèches donnent très vite soif.

Jusqu’à cet âge, votre cocker doit plutôt être potelé, ne le rationnez donc pas. Il doit manger à sa faim, à vous de répartir les quantités journalières nécessaires selon ses habitudes. Et s’il ne finit pas sa gamelle, retirez-la lui au bout d’un quart d’heure, il se rattrapera sur la suivante.

Pour les mangeurs difficiles, vous pouvez avoir recours à un bouillon au poulet ou des sardines pour rendre sa gamelle plus appétissante, mais vous risquez d’accentuer ses exigences sur le goût. Evitez aussi de changer son alimentation, le chien n’a pas le même régime alimentaire que le nôtre.

• A partir de 12 (ou 15) mois, vous pourrez passer à une ration unique.

Selon votre convenance et train de vie, il aura sa gamelle le matin ou à midi ou le soir. En maintenant deux repas, vous risquez de le suralimenter, ce qui n’est plus nécessaire.

Il est aussi préférable qu’il mange à des heures fixes et régulières.

Après sa gamelle, prévoyez une phase de repos (plutôt que de le faire courir). Enfin pour un chien qui a tendance à être dominant, on dit toujours qu’il vaut mieux qu’il mange APRÈS vous et dans une pièce autre que celle où vous mangez et préparez les repas.

Faut mettre une illustration pour couper le flux

En éducation, une règle d’or !

Afin d’éviter toute confusion dans son esprit et de la sorte lui octroyer des avantages qu’il pourrait assimiler à une position hiérarchique possible de dominant, vous ne devez pas lui autoriser, et dès le début, des prérogatives que vous ne souhaitez pas voir s’installer par la suite, comme se coucher sur le divan (ou le lit), quémander de la nourriture à table, sauter sur les gens, etc.

Même exceptionnellement un jour de fête ou de gros chagrin, vous ne devez pas céder, car le lendemain, votre petit chien ne comprendrait pas pourquoi il n’a plus ce droit.

La faute

Il est essentiel de sanctionner sur le champ un comportement fautif, c’est-à-dire à l’instant où il a lieu. La réprimande doit suivre IMMÉDIATEMENT, dans les secondes du ”délit“. Une minute après et il est déjà trop tard.

Petit détail qui a son importance : c’est également à vous de vous déplacer... Car en faisant venir le chien à vous, vous allez en fait punir son obéissance d’être venu !

Le ton de la voix, ferme et mécontente, doit suffire. Pour les sujets récalcitrants, une tape sur la cuisse sera plus convaincante (dans l’idéal, elle doit être perçue comme un réflexe).

Tout comme le chien vous lèche mais peut aussi vous mordre, la main caresse mais peut aussi corriger.

En aucun cas, un cocker ne doit grogner, si tel est toutefois le cas, vous devez continuer à le gronder sans relâche jusqu’à ce qu’il cède et se soumette. Devenez théâtral.

La propreté

Dans la pièce où vous laisserez votre chiot la majorité du temps, recouvrez le sol de feuilles de journaux. Une fois qu’il aura choisi son coin, vous n’aurez plus qu’à réduire la surface en journaux. On dit aussi qu’il vaut mieux nettoyer en son absence.

Prévoyez qu’au réveil, à votre retour et dans l’excitation, ainsi qu’après ses repas, votre chiot aura envie. Ne traînez pas à le sortir !

Lorsqu’il fait dehors et à l’endroit souhaité, félicitez-le. Et pour encore mieux le mécaniser, vous pouvez doucement dire ”pipi, pipi, pipi“ au moment où il fait, cela épargne parfois de longues attentes le soir sur le trottoir.

Si vous le surprenez en train de faire à l’intérieur, réagissez tout de suite et soyez démonstratif pour qu’il assimile que ce comportement vous agace. En revanche, si vous retrouvez un ”cadeau“ à votre retour, ne le punissez pas car il ne comprendra pas pourquoi. Mais vous pouvez râler.

Jusqu’à 6 mois, les petits cockers n’arrivent pas à se retenir très longtemps, soyez donc encore indulgent pendant cette période. Après vous pourrez appliquer la tolérance-zéro.

Pour ceux qui ont une terrasse ou un jardin, il est judicieux de mener votre chiot DÈS SON ARRIVÉE à l’endroit prévu pour ses besoins et d’attendre calmement jusqu’à ce qu’il fasse. Il aura en effet tendance ensuite à retourner dans ce secteur (au besoin accompagnez-le les premiers jours ou s’il y a un dérèglement).

A la maison

Vous aurez choisi une pièce (de préférence avec du carrelage) où votre chiot pourra être enfermé lorsque vous n’êtes pas là. Il est inutile de lui laisser libre accès à toutes les pièces, un territoire restreint lui suffit au début.

Ne brûlez pas les étapes, prenez le temps. Vous allez voir (a posteriori !) qu’un chiot grandit (trop) vite et qu’on a malheureusement tendance à précipiter les événements.

Les premières semaines, vous pouvez très bien le bloquer dans sa pièce en utilisant une barrière pour enfants (ou pour les bricoleurs un panneau en contreplaqué coincé dans le cadre de la porte). De cette manière, votre chiot peut toujours percevoir votre présence et vous êtes libre de vaquer à vos occupations.

Au début, optez pour un grand carton.

Il pourra y dormir, s’en amuser et surtout s’y faire les dents. L’avantage du carton est d’être facilement renouvelable. Le chiot a en effet besoin de mordiller (il est toujours dans sa phase d’apprentissage), vous veillerez donc à enlever les fils électriques et autres objets dangereux de sa portée.

Plus tard, vous pourrez lui offrir une corbeille en plastique (les paniers en osier sont à proscrire).

Premiers jours

La séparation de sa fratrie va le stresser, néanmoins il sera aussi curieux de découvrir son nouvel environnement, soyez par conséquent DOUX, PATIENT et RÉCONFORTANT. Cette phase d’imprégnation est importante. Laissez-le faire connaissance tranquillement avec tout le monde.

En particulier avec les enfants, vous ferez attention à ce que la mise en contact se fasse dans le calme. Les cris et gesticulations ne rassurent vraiment pas un chiot.

La nuit

La première nuit risque d’être difficile, car votre chiot ne va pas du tout apprécier son isolement. Ne réagissez pas aux premiers aboiements, l’idéal étant qu’il se lasse... Si tel n’est toujours pas le cas au bout d’un quart d’heure, allez-le voir puis couchez-le dans son carton. Restez aux abords de la pièce et au premier gémissement audible, retournez-y tout de suite, cette fois-ci en rouspétant et en le couchant d’une façon douce mais plus autoritaire. Ce petit manège peut durer mais il va se fatiguer... Il faut juste qu’il accepte cette nouvelle situation.

S’il est autorisé à dormir dans la chambre, vous êtes bien entendu dispensé de la manœuvre !

N’oubliez pas enfin qu’un chiot a besoin de sommeil, vous devez d’ailleurs respecter ces phases de récupération et ne pas le déranger.

Seul

Lorsque vous partez, vous auriez tendance à vouloir le réconforter dans cette épreuve en lui prodiguant une caresse. C’est une très mauvaise idée, car vous allez en fait bien plus le solliciter. Mieux vaut partir en l’ignorant et même en lui donnant l’ordre de rester couché dans son carton. Grâce à ce rituel, il saura très vite qu’il va rester seul.

Les premières fois, il risque certainement d’aboyer. Surtout n’intervenez pas et laissez-le. Absentez-vous plutôt un bon moment qu’il est le temps de s’apaiser. Pensez aussi à prévenir vos voisins que vous avez un chiot qui a encore besoin de trouver ses repères.

Une petite astuce pour détourner son attention est de jeter (au dernier moment) une poignée de croquettes au sol, cela va automatiquement le mettre en mode ”aspirateur“ et il en oubliera un instant votre départ.

Ne soyez pas non plus avare de petits jouets, cordages et os à mâcher qui l’occuperont peut-être durant votre absence. L’idée étant de combler un manque.

Les sorties

• Jusqu’au rappel des vaccins (à 3 mois) : IL DOIT RESTER AU MAXIMUM A L’INTÉRIEUR EN VASE CLOS

car son système immunitaire n’est pas encore assez performant. Si vous avez un jardin clôturé, vous serez forcément tenté de le laisser sortir, mais astreignez-vous à un espace limité en évitant qu’il ne renifle de partout.

• Une semaine après le rappel des vaccins : IL N’Y A PLUS DE RESTRICTION.

Toutefois, les grandes et longues promenades sont sérieusement contre-indiquées (jusqu’à un an) afin de maintenir l’adéquation entre développement osseux et musculaire.

POUR LES MÊMES RAISONS, VOUS LUI EVITEREZ LES DESCENTES D’ESCALIER DURANT SA CROISSANCE.

Pour leur équilibre, les chiens ont besoin de se côtoyer, il en va de leur sociabilité, ne le privez donc pas de contact avec la gent canine tout en veillant à ce que ces rencontres se passent bien.

En voiture

Certains chiens supportent très mal les trajets. Il faut alors procéder PROGRESSIVEMENT en allongeant peu à peu les distances et en renforçant l’aspect positif de ces sorties.

Les promenades

Lorsque vous sortez avec votre chien, vous devez absolument adopter une attitude entraînante, dans tous les cas DIFFÉRENTE de celle plus neutre que vous avez lorsque vous le laissez à la maison.

En général, il est conseillé de tenir le chien en laisse de la main gauche, vous devez donc lui apprendre à rester à gauche. S’il tire, arrêtez-vous, ordonnez-lui de se mettre au pied, attendez et redémarrez. Là encore, il y a une forte probabilité que vous soyez obligé de répéter cet exercice, du moins au début.

Eduquez-le par le jeu et favorisez des sessions de courte durée. Une récompense (avec un apéricube par exemple) améliore très sensiblement l’assiduité du cocker !

Il est enfin fondamental de finir sur un exercice réussi.

Apprenez-lui aussi très tôt à revenir à l’appel de son nom.

Son éducation vous demandera du temps et de la patience, mais n’oubliez pas qu’une seule chose lui importe : Vous faire plaisir !

Je vous souhaite plein de bonheur avec votre petit cocker et reste à votre disposition pour vous conseiller au mieux (par Email : cocker-anglais@lorderic.fr).