En 1980, notre premier cocker (Rivière de la Nesque) faisait son entrée dans la famille et sa forte personnalité nous attacha définitivement à cette race.
D’abord son gabarit, ni trop grand ni trop petit, nous convenait bien. Puis son apparence typique avec les longues oreilles nous plaisait également. Enfin son caractère à la fois gai et joueur, mais aussi complice et attendrissant, nous avait totalement conquis.
Alors est-ce parce qu’elle nous avait accompagné fidèlement, pendant quinze années, que notre attachement fut si fort ? Dans tous les cas, nous ne fûmes pas capables de la ”remplacer“ immédiatement.
En 1999, nous nous décidions enfin à acquérir une nouvelle femelle rouge (Ocre de Vaccarès). A cette occasion, j’eus la chance de faire la connaissance de Mme Jacquier-Graveleau, grande éleveuse de cockers, grâce à qui d’ailleurs j’ai beaucoup appris.
Très vite, nous avons voulu plusieurs chiens en même temps afin qu’ils puissent se tenir compagnie, qu’ils aient des interactions entre eux et ne se ”fixent“ pas uniquement à nous. Ainsi plusieurs cockers se succédèrent (Hachou et Inuit de Vaccarès) apportant de la diversité dans les couleurs et les tempéraments.
Finalement la passion grandit jusqu’à en démarrer l’élevage.
Après avoir vécu longtemps à Aix-en-Provence, nous avons choisi de changer fondamentalement de cadre de vie et de retourner dans le village familial au pied du Mont Ventoux. En quelque sorte, nous avons fait le chemin inverse de nos aïeuls et nous sommes éloignés de l’agitation citadine, lui préférant la quiétude de la montagne.
Ici, les cockers continuent de vivre avec nous bien évidemment. Certes, notre très modeste meute le permet aisément (enfin ”aisément“... à l’époque, l’architecte s’amusait beaucoup des quelques aménagements à tout de même prévoir). Mais tout comme nos ”petits“ partageront la vie de leurs futurs maîtres, il ne saurait en être autrement ici avec les adultes, car eux aussi ont besoin de compagnie humaine, telle est du moins notre conception de l’élevage.